Samuel Breton

Vivre Eco, une entreprise qui implique ses salariés

A Épuisay, dans le Perche, Samuel Breton, gérant de Vivre Eco, manage son entreprise comme un vrai père de famille tout en innovant constamment pour leur bien-être.

Vivre eco
L’entreprise Vivre Eco à Épuisay ©La Juliaude
Un fonctionnement collectif innovant au sein de l’entreprise

Fils de charpentier, Samuel Breton ne se prédestinait pas à suivre les traces de son père. Diplômé en biologie-géologie, il dirigea plusieurs entreprises. Mais un jour, la société dans laquelle il évolue est rachetée et il refuse le contrat qui lui est proposé. Il se lance alors dans la construction de sa propre maison avec l’aide de son père.

Entièrement en bois et étant un modèle unique faite de matériaux écologiques, la maison attire les curieux. Samuel réfléchit… si les gens s’y intéressent autant, pourquoi ne pas entreprendre et lancer son entreprise de construction de maison en bois ? En 2005, il crée alors Vivre Eco.

Cette entreprise de construction de maison en bois et de rénovation énergétique a un fonctionnement particulier et innovant. En effet, Samuel Breton souhaite instaurer un management différent des autres entreprises pour attirer les salariés. Il veut que ces derniers s’y sentent bien et impliqués. Il opte alors pour un modèle hybride, une SARL à capital variable. Ainsi, les salariés peuvent investir dans leur entreprise en achetant des parts sociales, en votant la rémunération de Samuel, en accédant aux comptes ou encore en décidant tous ensemble des achats à venir (bâtiment, formation, publicité…).

Ce modèle présente de nombreux avantages. Il permet aux salariés d’avoir une notion de propriété envers l’entreprise. C’est également une source de motivation pour leur travail afin d’améliorer les résultats. Samuel adopte une posture de management dite paternaliste, c’est-à-dire qu’il se positionne tel un bon père de famille.

Un modèle qui implique les salariés à tous les niveaux ©La Juliaude

Cela consiste à avoir une maîtrise des investissements en fonction des capacités financières de l’entreprise. La progression est alors plus lente, mais cette posture permet de « mieux dormir ». En effet, quand on adopte ce modèle de management, l’objectif n’est pas d’emprunter de grandes sommes d’argent à la banque pour se développer, mais d’acheter quand les moyens le permettent.

Il souhaite aussi que ses salariés soient polyvalents. Chaque personne apprend du métier des autres pour comprendre tout le processus de production, mais aussi pour parer aux fortes saisonnalités. Ainsi, lorsqu’il pleut par exemple, un couvreur peut aider un plaquiste. Cela permet de renforcer le collectif, l’esprit d’équipe et la responsabilisation. Comme le dit Samuel : « Tout seul on va plus vite, à plusieurs on va plus loin ».

Une démarche collective en externe

Samuel Breton voit plus loin dans sa démarche collective. Vivre Eco étant une petite entreprise, il n’avait que très peu de pouvoir pour négocier les prix avec les fournisseurs. Il a donc décidé d’adhérer à une coopérative d’achat de matériaux appelé Cobat du réseau Orcab (voir à la fin de l’article) afin de s’unir à d’autres artisans et d’acheter ensemble. Cela leur a permis de baisser les prix et de pouvoir mutualiser les achats de matériaux dont ils ont besoin. 

Toujours dans une vision collective et dans sa forte culture d’entreprise, Samuel réfléchit à mutualiser avec d’autres partenaires extérieurs, comme par exemple l’achat d’un camping-car qu’ils se prêteraient entre salariés. Il assure aussi des partenariats avec des acteurs locaux comme par exemple des fermes ou des restaurants. Samuel apprécie également ouvrir les portes de Vivre Eco à des classes pour que les enfants viennent découvrir de nouveaux métiers.

Contacter Vivre Eco

Rendez-vous sur : http://www.vivreeco.com/fr/accueil.html

Téléphone : 02 54 72 06 21

ZA La Métairie
Route de Fortan
41 360 EPUISAY

Écoutez le podcast en cliquant ici !

Zoom Local : La coopérative Cobat

La coopérative d’achat des artisans du bâtiment (Cobat) du réseau Orcab, permet d’effectuer des achats groupés de matériaux pour tous les artisans. Implantée au Mans, la coopérative a récemment ouvert une antenne à Épuisay, où l’entreprise de Samuel est implantée.

La coopérative de matériaux mutualise les achats ©La Juliaude